Noms de Familles et Noms de Lieux

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Administrateur de Noms de Familles et Noms de Lieux

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Bonjour,
Je découvre votre forum après avoir beaucoup utilisé le "dictionnaire des noms..."
Résidant à Nant (12230), je souhaiterais trouver l'origine de quelques noms de lieux sur la commune, notamment:
 - Hameaux des Liquisses et du Liquier que j'imagine de la même racine
 - La Barbaresque, nom de la "3ème rivière" sur le blason de Nant et qui n'est en fait qu'une résurgence qui se jette dans la Dourbie sous le pont de la Prade après un parcours de 100 m environ.

Merci de m'indiquer si mes demandes rentrent bien dans le cadre de ce forum
Cordialement

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Bonjour

Je vous remercie pour l'intérêt que vous portez à mes recherches et à la toponymie de notre région.

Je réponds à votre question au sujet de la Barbaresque et  un article que j'avais fait paraître en 2008 dans le Journal de Millau en réponse à une question d'un lecteur.

Avec mes sentiments les plus cordiaux.

La Barbaresque
 Il s’agit du recyclage en « barbaresque » de la racine hydronymique celtique bar-b, variante de bor-b « source ». On raprochera ce nom de cours d’eau du nom de ferme Barbarès de la commune de Gaillac-d’Aveyron em Barbaresc ; in Barbaresc .vi. [mases], vers 1120 (Les plus anciennes chartes… de C. Brunel 1926, pp. 20, 21) ; Barbares, 1267 (D.H. Aubrac I, 170) ; Barbaresc ; Barbares, 1284 (D.H. Aubrac, ibid..); Barbarés, 1766-68 (Cassini) ; Barbarès, 1868 (Dardé).Le recyclage a été fait avec « barbade » (terme occitan ayant désigné le plant direct avec racines de vigne, destiné à être greffé) avec La Barbade, ruisseau qui coule à Aguessac. Pensons également à Barbat, nom de ruisseau qui coule dans les communes de Savignac et de Martiel (nord-ouest de l’Aveyron). On notera enfin, avec un suffixe celtique -antia (cf. la Durance) la racine hydronymique  barb- représentée par Barbance nom de hameau de la commune d’Espeyrac et lieu-dit de Salles-la-Source. [/b][b]Le Liquier, La Liquisse             Certains noms de lieux ne posent apparemment pas de problème car ils sont répertoriés par des dictionnaires qui délivrent un sens. Mais la réalité des lieux est têtue et ne se laisse pas aussi facilement cerner. C’est le cas pour Le Liquier de la commune de Nant, lieu de naissance de la mère d’un de nos lecteurs.   Le Liquier             Il s’agit du nom d’un hameau au bas d’un versant dominé par la croupe escarpée portant les ruines de la chapelle St-Alban.            Et, pour comprendre quelque peu son nom, il faut le rapprocher de LA LIQUIÈRE, ferme au nord-ouest d’Aguessac, très anciennement citée (La Lequeira, au XIe siècle) 1.            Selon toute apparence, nous avons affaire ici à la forme masculine liquièr  d’un plus connu liquièra / liquièira que connaissent nos dictionnaires.            Le Trésor du Félibrige définit la liquièra comme « pierre dont les troupeaux lèchent les efflorescences salines ». Louis Alibert et Cantalausa ont donné le même sens.            L’abbé Vayssier définit la peira de liquièra  comme « pierre (qui) absorbe l’humidité ; de là son nom ». Louis Alibert a pris en compte cette pierre « oolithe à gros rognons amygdaloïdes » sans lui donner la propriété qui lui est généralement accordée.             Et que ce soit pour LA LIQUIÈRE de la commune d’Aguessac, LES LIQUIÈRES de la commune de Saint-Juéry ou LE LIQUIER de la commune de Nant, comme pour les La Liquière du Gard, de l’Hérault et de la Lozère, on admet généralement qu’il s’agit de pierres léchées par les troupeaux.  Des doutes multiples quant au léchage des pierres             Sur le Larzac, sur la D. 999 reliant Nant à La Cavalerie, deux hameaux contigus portent le nom de LES LIQUISSES (Les Liquisses Hautes et Les Liquisses Basses) où le dérivé liquissa n’entretient aucune relation avec la liquièra de nos dictionnaires, mais est un dérivé collectif de lèca « pierre plate ». Au même titre que les clapissas représentées par les La Clapisse (Alpes-de-Haute-Provence, Hérault, Aveyron) représentent des lieux caillouteux, où abondent les gros cailloux (les clapas, « les clapes »), la liquissa du Larzac, ou bien encore le ruisseau de La Liquisse de la commune de Combes (Hérault), et La Liquisse de la carte de Cassini, sont à considérer au sens de « lieu pierreux, où abondent les lècas (pierres plates) ».            On peut observer que lèca « pierre plate » issu du gaulois likka « dalle » lui-même emprunté au vascon  *lek- / lik-,  peut tirer de ses racines de quoi se télescoper avec abondance avec lecar / licar « lécher ».             A cette première remarque, il faut adjoindre les limites imposées par le parallélisme du toponyme La Liquière du domaine sud-occitan avec LA LICHÈRE, LA LICHEYRE du nord-occitan 2 (Ardèche, Lozère et Puy-de-Dôme) où le dérivé licheire / lichaire, qui a tous les aspects d’un produit de même racine, n’est jamais envisagé au sens de « pierre que les troupeaux lèchent ». Jean Arsac, dans Toponymie du Velay, après avoir refusé dans la majorité des cas envisagés, le radical lesca « laîche, mauvais foin des lieux marécageux » considère que le terme a pu désigner des terres abandonnées. Il accepte aussi un dérivé du celtique et préceltique *lekk- « pierre, rocher ». En fait, cette dernière hypothèse et l’avant-dernière n’en font qu’une… et tout à fait acceptable.                        En somme, les liquièr et liquièra , en tant que collectifs en -ièr -ièrade lèca, peuvent désigner des lieux où abondent les pierres plates. A noter en outre que les lècas en question ont pu ne pas avoir pour unique fonction que servir dans la confection de tindèlas, de pièges à grives. On peut très bien envisager leur usage en tant qu’assalís « dalle rocheuse où le berger dépose du sel pour ses brebis ».  Des noms de familles              Peu courant et sans doute lié au hameau du Liquier que nous venons d’étudier, le nom de famille LIQUIER a son foyer d’expansion à Nant (le répertoire statistique INSEE des naissances par commune, de 1891 à 1990, donne 68 naissances). Il demeure lié à l’Aveyron et trouve une bonne diffusion dans l’Hérault où il est possible qu’un autre Le Liquier ait servi d’incitateur parallèle. On le rencontre également dans le Puy-de-Dôme.            Plus connu, LIQUIÈRE a aussi l’Aveyron pour département d’expansion, talonné par le Gard où il a son foyer de fréquence (Saint-André-de-Valborgne : 185 naissances de 1891 à 1990). Au cours du siècle dernier, son expansion a concerné la Lozère (première moitié du siècle), le Tarn, l’Hérault et la façade provençale (Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse).             Inventaire toponymique de la vicomté de Millau au  XIe  siècle, André Soutou, 1968.2. Avec incursion (à élucider…) en occitan méridional dans le Gard (canton d’Alès, Génolhac).
La Barbaresque
 
Il s’agit du recyclage en « barbaresque » de la racine hydronymique celtique bar-b, variante de bor-b « source ». On raprochera ce nom de cours d’eau du nom de ferme Barbarès de la commune de Gaillac-d’Aveyron em Barbaresc ; in Barbaresc .vi. [mases], vers 1120 (Les plus anciennes chartes… de C. Brunel 1926, pp. 20, 21) ; Barbares, 1267 (D.H. Aubrac I, 170) ; Barbaresc ; Barbares, 1284 (D.H. Aubrac, ibid..); Barbarés, 1766-68 (Cassini) ; Barbarès, 1868 (Dardé).
Le recyclage a été fait avec « barbade » (terme occitan ayant désigné le plant direct avec racines de vigne, destiné à être greffé) avec La Barbade, ruisseau qui coule à Aguessac. Pensons également à Barbat, nom de ruisseau qui coule dans les communes de Savignac et de Martiel (nord-ouest de l’Aveyron). 
On notera enfin, avec un suffixe celtique -antia (cf. la Durance) la racine hydronymique  barb- représentée par Barbance nom de hameau de la commune d’Espeyrac et lieu-dit de Salles-la-Source.
 
Le Liquier, La Liquisse
 
            Certains noms de lieux ne posent apparemment pas de problème car ils sont répertoriés par des dictionnaires qui délivrent un sens. Mais la réalité des lieux est têtue et ne se laisse pas aussi facilement cerner. C’est le cas pour Le Liquier de la commune de Nant, lieu de naissance de la mère d’un de nos lecteurs.
 
 
 Le Liquier
 
            Il s’agit du nom d’un hameau au bas d’un versant dominé par la croupe escarpée portant les ruines de la chapelle St-Alban.
            Et, pour comprendre quelque peu son nom, il faut le rapprocher de LA LIQUIÈRE, ferme au nord-ouest d’Aguessac, très anciennement citée (La Lequeira, au XIe siècle) 1.
            Selon toute apparence, nous avons affaire ici à la forme masculine liquièr  d’un plus connu liquièra / liquièira que connaissent nos dictionnaires.
            Le Trésor du Félibrige définit la liquièra comme « pierre dont les troupeaux lèchent les efflorescences salines ». Louis Alibert et Cantalausa ont donné le même sens.
            L’abbé Vayssier définit la peira de liquièra  comme « pierre (qui) absorbe l’humidité ; de là son nom ». Louis Alibert a pris en compte cette pierre « oolithe à gros rognons amygdaloïdes » sans lui donner la propriété qui lui est généralement accordée.
 
            Et que ce soit pour LA LIQUIÈRE de la commune d’Aguessac, LES LIQUIÈRES de la commune de Saint-Juéry ou LE LIQUIER de la commune de Nant, comme pour les La Liquière du Gard, de l’Hérault et de la Lozère, on admet généralement qu’il s’agit de pierres léchées par les troupeaux.
 
 
Des doutes multiples quant au léchage des pierres 
            Sur le Larzac, sur la D. 999 reliant Nant à La Cavalerie, deux hameaux contigus portent le nom de LES LIQUISSES (Les Liquisses Hautes et Les Liquisses Basses) où le dérivé liquissa n’entretient aucune relation avec la liquièra de nos dictionnaires, mais est un dérivé collectif de lèca « pierre plate ». Au même titre que les clapissas représentées par les La Clapisse (Alpes-de-Haute-Provence, Hérault, Aveyron) représentent des lieux caillouteux, où abondent les gros cailloux (les clapas, « les clapes »), la liquissa du Larzac, ou bien encore le ruisseau de La Liquisse de la commune de Combes (Hérault), et La Liquisse de la carte de Cassini, sont à considérer au sens de « lieu pierreux, où abondent les lècas (pierres plates) ».
            On peut observer que lèca « pierre plate » issu du gaulois likka « dalle » lui-même emprunté au vascon  *lek- / lik-,  peut tirer de ses racines de quoi se télescoper avec abondance avec lecar / licar « lécher ».
 
            A cette première remarque, il faut adjoindre les limites imposées par le parallélisme du toponyme La Liquière du domaine sud-occitan avec LA LICHÈRE, LA LICHEYRE du nord-occitan 2 (Ardèche, Lozère et Puy-de-Dôme) où le dérivé licheire / lichaire, qui a tous les aspects d’un produit de même racine, n’est jamais envisagé au sens de « pierre que les troupeaux lèchent ». Jean Arsac, dans Toponymie du Velay, après avoir refusé dans la majorité des cas envisagés, le radical lesca « laîche, mauvais foin des lieux marécageux » considère que le terme a pu désigner des terres abandonnées. Il accepte aussi un dérivé du celtique et préceltique *lekk- « pierre, rocher ». En fait, cette dernière hypothèse et l’avant-dernière n’en font qu’une… et tout à fait acceptable.
            
            En somme, les liquièr et liquièra , en tant que collectifs en -ièr -ièrade lèca, peuvent désigner des lieux où abondent les pierres plates. A noter en outre que les lècas en question ont pu ne pas avoir pour unique fonction que servir dans la confection de tindèlas, de pièges à grives. On peut très bien envisager leur usage en tant qu’assalís « dalle rocheuse où le berger dépose du sel pour ses brebis ».
 
 
Des noms de familles  
            Peu courant et sans doute lié au hameau du Liquier que nous venons d’étudier, le nom de famille LIQUIER a son foyer d’expansion à Nant (le répertoire statistique INSEE des naissances par commune, de 1891 à 1990, donne 68 naissances). Il demeure lié à l’Aveyron et trouve une bonne diffusion dans l’Hérault où il est possible qu’un autre Le Liquier ait servi d’incitateur parallèle. On le rencontre également dans le Puy-de-Dôme.
            Plus connu, LIQUIÈRE a aussi l’Aveyron pour département d’expansion, talonné par le Gard où il a son foyer de fréquence (Saint-André-de-Valborgne : 185 naissances de 1891 à 1990). Au cours du siècle dernier, son expansion a concerné la Lozère (première moitié du siècle), le Tarn, l’Hérault et la façade provençale (Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse).
            
 
Inventaire toponymique de la vicomté de Millau au  XIe  siècle, André Soutou, 1968.2. Avec incursion (à élucider…) en occitan méridional dans le Gard (canton d’Alès, Génolhac).
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La Barbaresque 
  
Il s’agit du recyclage en « barbaresque » de la racine hydronymique celtique bar-b, variante de bor-b « source ». On raprochera ce nom de cours d’eau du nom de ferme Barbarès de la commune de Gaillac-d’Aveyron em Barbaresc ; in Barbaresc .vi. [mases], vers 1120 (Les plus anciennes chartes… de C. Brunel 1926, pp. 20, 21) ; Barbares, 1267 (D.H. Aubrac I, 170) ; Barbaresc ; Barbares, 1284 (D.H. Aubrac, ibid..); Barbarés, 1766-68 (Cassini) ; Barbarès, 1868 (Dardé). 
Le recyclage a été fait avec « barbade » (terme occitan ayant désigné le plant direct avec racines de vigne, destiné à être greffé) avec La Barbade, ruisseau qui coule à Aguessac. Pensons également à Barbat, nom de ruisseau qui coule dans les communes de Savignac et de Martiel (nord-ouest de l’Aveyron).  
On notera enfin, avec un suffixe celtique -antia (cf. la Durance) la racine hydronymique  barb- représentée par Barbance nom de hameau de la commune d’Espeyrac et lieu-dit de Salles-la-Source. 
  




Le Liquier, La Liquisse 
  
            Certains noms de lieux ne posent apparemment pas de problème car ils sont répertoriés par des dictionnaires qui délivrent un sens. Mais la réalité des lieux est têtue et ne se laisse pas aussi facilement cerner. C’est le cas pour Le Liquier de la commune de Nant, lieu de naissance de la mère d’un de nos lecteurs. 
  
  
 Le Liquier 
  
            Il s’agit du nom d’un hameau au bas d’un versant dominé par la croupe escarpée portant les ruines de la chapelle St-Alban. 
            Et, pour comprendre quelque peu son nom, il faut le rapprocher de LA LIQUIÈRE, ferme au nord-ouest d’Aguessac, très anciennement citée (La Lequeira, au XIe siècle) 1. 
            Selon toute apparence, nous avons affaire ici à la forme masculine liquièr  d’un plus connu liquièra / liquièira que connaissent nos dictionnaires. 
            Le Trésor du Félibrige définit la liquièra comme « pierre dont les troupeaux lèchent les efflorescences salines ». Louis Alibert et Cantalausa ont donné le même sens. 
            L’abbé Vayssier définit la peira de liquièra  comme « pierre (qui) absorbe l’humidité ; de là son nom ». Louis Alibert a pris en compte cette pierre « oolithe à gros rognons amygdaloïdes » sans lui donner la propriété qui lui est généralement accordée. 
  
            Et que ce soit pour LA LIQUIÈRE de la commune d’Aguessac, LES LIQUIÈRES de la commune de Saint-Juéry ou LE LIQUIER de la commune de Nant, comme pour les La Liquière du Gard, de l’Hérault et de la Lozère, on admet généralement qu’il s’agit de pierres léchées par les troupeaux. 
  
  
Des doutes multiples quant au léchage des pierres  
            Sur le Larzac, sur la D. 999 reliant Nant à La Cavalerie, deux hameaux contigus portent le nom de LES LIQUISSES (Les Liquisses Hautes et Les Liquisses Basses) où le dérivé liquissa n’entretient aucune relation avec la liquièra de nos dictionnaires, mais est un dérivé collectif de lèca « pierre plate ». Au même titre que les clapissas représentées par les La Clapisse (Alpes-de-Haute-Provence, Hérault, Aveyron) représentent des lieux caillouteux, où abondent les gros cailloux (les clapas, « les clapes »), la liquissa du Larzac, ou bien encore le ruisseau de La Liquisse de la commune de Combes (Hérault), et La Liquisse de la carte de Cassini, sont à considérer au sens de « lieu pierreux, où abondent les lècas (pierres plates) ».
            On peut observer que lèca « pierre plate » issu du gaulois likka « dalle » lui-même emprunté au vascon  *lek- / lik-,  peut tirer de ses racines de quoi se télescoper avec abondance avec lecar / licar « lécher ». 
  
            A cette première remarque, il faut adjoindre les limites imposées par le parallélisme du toponyme La Liquière du domaine sud-occitan avec LA LICHÈRE, LA LICHEYRE du nord-occitan 2 (Ardèche, Lozère et Puy-de-Dôme) où le dérivé licheire / lichaire, qui a tous les aspects d’un produit de même racine, n’est jamais envisagé au sens de « pierre que les troupeaux lèchent ». Jean Arsac, dans Toponymie du Velay, après avoir refusé dans la majorité des cas envisagés, le radical lesca « laîche, mauvais foin des lieux marécageux » considère que le terme a pu désigner des terres abandonnées. Il accepte aussi un dérivé du celtique et préceltique *lekk- « pierre, rocher ». En fait, cette dernière hypothèse et l’avant-dernière n’en font qu’une… et tout à fait acceptable. 
             
            En somme, les liquièr et liquièra , en tant que collectifs en -ièr -ièrade lèca, peuvent désigner des lieux où abondent les pierres plates. A noter en outre que les lècas en question ont pu ne pas avoir pour unique fonction que servir dans la confection de tindèlas, de pièges à grives. On peut très bien envisager leur usage en tant qu’assalís « dalle rocheuse où le berger dépose du sel pour ses brebis ». 
  
  
Des noms de familles   
            Peu courant et sans doute lié au hameau du Liquier que nous venons d’étudier, le nom de famille LIQUIER a son foyer d’expansion à Nant (le répertoire statistique INSEE des naissances par commune, de 1891 à 1990, donne 68 naissances). Il demeure lié à l’Aveyron et trouve une bonne diffusion dans l’Hérault où il est possible qu’un autre Le Liquier ait servi d’incitateur parallèle. On le rencontre également dans le Puy-de-Dôme. 
            Plus connu, LIQUIÈRE a aussi l’Aveyron pour département d’expansion, talonné par le Gard où il a son foyer de fréquence (Saint-André-de-Valborgne : 185 naissances de 1891 à 1990). Au cours du siècle dernier, son expansion a concerné la Lozère (première moitié du siècle), le Tarn, l’Hérault et la façade provençale (Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse). 
             
  
Inventaire toponymique de la vicomté de Millau au  XIe  siècle, André Soutou, 1968.2. Avec incursion (à élucider…) en occitan méridional dans le Gard (canton d’Alès, Génolhac).
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