BOURREL
BOURREL
Au sujet du nom de famille BOURREL, Albert Dauzat avait esquissé un portrait onomastique pas plus réjouissant que celui de Cabanel, avec le sens de « bourreau », sinon au sens propre de profession car taboué, tout au moins au sens figuré de personne brutale ou de colosse.
Il faut savoir que l’occitan borèl tout comme le français « bourreau » sont sur borar « bourrer » au sens de « maltraiter » comme on enfonce avec force la bourre dans la pièce de harnachement du cheval.
Dans son Dictionnaire étymologique des noms de familles, Martie-Thérèse Morlet a envisagé le sens de « bourrelier ».
Une hypothèse germanique avait également été abordée : celle de la racine germanique bur- à l'origine du terme « buron ».
Le nom des comtes Borel / Borrel en Roussillon et en Dauphiné se rattache à cette racine.
Il est porté Borellus dans le Cartulaire de Nîmes et dans l’Histoire Générale du Languedoc.
Dans les deux cas, il s’agit d’abréviation de composés tels que Burgard (bur- + ward-, garder) alsacien ou Burgaud (bur- + wald-, commander) vendéen.
L’expansion des Bourrel
Le Midi de la France connaît surtout des BOURREL (avec 2 r).
Le département de référence de ce nom de famille est l’Aude avec 770 naissances au siècle dernier (1890-1990) pour 2284 sur le plan national. Suivent la Haute-Garonne (297), le Tarn (213), l’Aveyron (191) et l’Hérault (176).
Les foyers d’expansion aveyronnais dessinent une carte où se trouve le Sévéragais (Sévérac-le-Château, Lapanouse), Millau, Rodez, l’est de la vallée du Tarn (Rivière-sur-Tarn, Paulhe, Mostuéjouls), le Pays Noir (Decazeville), l’est des pays d’Olt (Saint-Laurent-d’Olt), l’est de la vallée de l’Aveyron (Laissac, Sévérac-l’Eglise, Gaillac-d’Aveyron, Recoules-Prévinquières), le Capdenagais (Bouillac), l’Aubrac (Laguiole), le Saint-Affricain (Tournemire) et l’ouest du Ségalas (Gramond).
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